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Les figures de style (analogie – opposition – amplification)

Les figures de style.. de quoi s’agit-il ?

Souvent employées à l’écrit, mais fort présentes à l’oral tout de même, les figures de style sont des procédés stylistiques consistant à créer un effet d’éblouissement sur le lecteur ou le destinataire en général par le truchement d’un jeu de sonorité, de sens, de structure, de sorte que l’énoncé devient d’une beauté singulière, hors de l’ordinaire ou l’habituel. En effet, les figures de style confèrent au discours une beauté qui se traduit par mettre en valeur une idée à travers un moyen linguistique exceptionnel, permettant ainsi plus d’expressivité.

Les figures de style peuvent être fondées sur différentes notions, l’analogie, l’opposition, l’insistance, etc. Dans cet article nous allons découvrir les figures de style suivantes:

  • La comparaison, la métaphore, la personnification;
  • L’antithèse, l’antiphrase, l’oxymore;
  • L’hyperbole, l’anaphore, la litote, l’euphémisme.

Les figures de style fondées sur l’analogie

Observez bien les phrases suivante rappelant Antigone de Jean ANOUILH:

1. Ismène est comme une rose.
2. Ismène est plus belle qu’Antigone.
3. Ismène est une rose.
4. Le jardin dormait encore.

Dans la phrase 1 on parle de deux éléments différents: Ismène (d’une part), et une rose (d’autre part). Entre ces deux éléments on établit un rapprochement pour insister sur la ressemblance entre eux. Ismène (le comparé) est comparée donc à une rose (le comparant) à l’aide du mot comme qui est un moyen de comparaison.
Dans la phrase 2 on parle d’Ismène et d’Antigone entre lesquelles on établit une comparaison pour insister sur la différence cette fois et non pas sur la ressemblance. Le moyen de comparaison utilisé ici est plus…que.
Dans les deux phrases alors il s’agit de la même figure de style, c’est la comparaison.

Dans la phrase 3 vous avez bien sûr compris qu’on compare Ismène à une rose, mais sans aucun moyen de comparaison ! On peut dire qu’il s’agit d’une comparaison sans outil de comparaison, cette figure de style s’appelle la métaphore.

Dans la phrase 4 vous trouvez qu’on attribue une caractéristique humaine (dormir) à ce qui n’est pas un être humain (le jardin). On parle donc du jardin comme si on parle d’une personne, la figure de style est donc la personnification.

Retenons donc:

La comparaison: c’est une figure de style qui établit un rapprochement entre deux termes (un comparé et un comparant) à laide d’un moyen de comparaison (comme, tel, pareil à, semblable à, on dirait, ressembler, plus…que, moins…que, aussi…que, etc.) pour insister sur la ressemblance ou la différence entre le comparé et le comparant.


La métaphore
: cette figure établit un rapport d’assimilation entre le comparé et le comparant puisqu’elle n’utilise aucun outil de comparaison. C’est tout simplement une comparaison sans moyen de comparaison. Parfois, la métaphore est développée avec plusieurs termes, une série de métaphores pour le même référent, on parle donc de métaphore filée.

La personnification
: cette figure de style consiste à attribuer des caractéristiques humaines physiques ou morales à ce qui n’est pas humain.

Les figures de styles fondées sur l’opposition

Observez bien les phrases suivante:

1. Ici c’était le paradis, ailleurs c’était l’enfer.
2. Il a écrit deux lignes, quel grand écrivain!
3. Il pensait à cette neige noire.

Si vous observez bien la phrase 1 vous ferez facilement attention à deux mots qui ont des sens contraires: le paradis et l’enfer. Dans cette phrase on trouve donc un mot et son contraire (on peut dire la même chose pour les deux termes ici et ailleurs). La figure de style présente dans cette phrase est l’antithèse.

Dans la phrase 2 on parle de quelqu’un qui a pu écrire seulement deux lignes, pour insister sur la pauvreté de sa production, on a dit « Quel grand écrivain ! »
Il est clair donc qu’on veut dire le contraire de ce qu’on a dit, pour se moquer de cette personne. Cette figure de style s’appelle l’antiphrase.

Dans la phrase 3, quelle expression attire le plus votre attention ? c’est sûrement « cette neige noire« . On évoquant la neige, on ne s’attend pas à la couleur noire, parce que c’est tout-à-fait le contraire de la nature de la neige qui est blanche. Qand on attribue à un nom le contraire de sa nature on dit que la figure de style est l’oxymore.

Il ne faut pas confondre cette figure de style avec l’antithèse où le mot est présent avec son contraire dans l’énoncé, dans la phrase 1 nous trouvons le paradis et son contraire l’enfer, mais dans la phrase 3 le contraire de noire est blanche et non pas la neige ! il ne s’agit pas d’une antithèse.

Retenons donc:

L’antithèse: c’est une figure de style qui consiste à réunir dans un énoncé un mot (ou groupe de mots) et son contraire.

L’antiphrase
: cette figure de style exprime une idée en prononçant son contraire, souvent dans une intention ironique.

L’oxymore
: cette figure de style consiste généralement à attribuer à un nom un adjectif qui exprime le contraire de sa nature.

 
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Résultats

Bravo ! Bon travail !

Essaie de faire mieux

#1. On eût dit des âmes en peine aux soupiraux du purgatoire qui donnent sur l’enfer.

#2. J’avais le paradis dans le cœur.

#3. Je suis plus vieux que vous.

#4. A cause de la maladie de sa fille elle a passé une nuit blanche.

#5. … prolongeant son rire qui ressemblait à un râle

#6. Je ne veux pas mourir.

#7. La porte s’est ouverte avec la rapidité de l’éclair.

#8. … au moment où le lourd tranchant qui tombe mord la chair

#9. Avant de m’ensevelir dans cette tombe à deux roues (une voiture)

#10. Mais à mesure que vous approchez le palais devient masure.

#11. J’adore ta nouvelle robe! (Je la trouve horrible)

#12. Le garde est vert de peur.

#13. A la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les moindres futilités.

#14. Les deux femmes ont visité le voyant aveugle.

#15. Tu as choisi la vie et moi la mort.

#16. Tes bras qui me serrent ne mentent pas?

#17. Les deux frères ennemis sont morts.

#18. Vous serez seul dans votre loge comme le roi.

#19. … qui s’ouvre par un crime et se clôt par un supplice.

#20. C’est lui qui est bon et moi qui suis mauvais.

#21. Le service est lourd, la paye est légère.

#22. Pauvre Pierre, il a rendu son dernier soupir ce matin.

#23. Je pense que je ne penserai plus ce soir.

#24. Ah! c’est du joli! c’est du propre!

#25. Chaque quart d’heure qui s’écoule me vieillit d’une année.

#26. … brodant d’inépuisables arabesques cette rude et mince étoffe de la vie.

#27. Les jours d’exécution, il [l’hôtel de ville] vomit…

#28. La nouvelle de Paris! La nouvelle de ce matin.

#29. – Ma belle enfance! ma belle jeunesse.

#30. J’enfilai mes babouches qui m’attendaient à la porte du Msid.

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Les figures de style fondées sur l’amplification / l’atténuation

Encore une fois, observez bien les phrases suivante:

1. Je suis mort de fatigue.
2. Polynice le traître, Polynice le voyou, Polynice le vaurien.
3. Ce grand écrivain nous a quittés l’année dernière.
4. Ce travail n’est pas mal.

Dans la phrase 1 celui qui parle est-il vraiment mort ? Non bien sûr. Il veut tout simplement dire qu’il est très fatigué, il recourt à l’exagération pour montrer l’intensité de sa fatigue. Dans une phrase ou l’on trouve une exagération on dit que la figure de style est l’hyperbole.

Vous avez sûrement fait attention à la répétition du mot Polynice en tête des parties de la phrase 2. Dans ce cas l’amplification insiste plutôt sûr le rythme et non pas sur le sens comme dans la phrase 1. On parle alors d’une figure de style qu’on appelle l’anaphore.

Il ne faut pas confondre cette figure avec la répétition, qui est une figure de style qui consiste à répéter le même éléments plusieurs fois, exemple: Les yeux d’Elsa, les yeux d’Elsa, les yeux d’Elsa.

Dans le phrase 3 on parle d’un grand écrivain qui est mort l’année dernière. Pour atténuer le caractère choquant de l’idée, on évité de dire qu’il est mort, on a dit il nous a quittés. Cette expression, qui a le même sens en réalité, semble moins forte et cache un peu le caractère déplaisant de l’idée. Cette figre de style est appelée l’euphémisme.

Que peut-on comprendre de la phrase 4 ? Ce travail est-il mauvais ? Non, il est bon. On a dit que ce travail est bon mais on employant une négation. Cette figure de style s’appelle la litote.

Retenons donc:

L’hyperbole: c’est une figure de style qui consiste amplifier le sens pour insister sur une idée. Elle emploie l’exagération pour frapper l’imagination de l’énonciataire

L’anaphore
: cette figure de style comporte une amplification rythmique en employant un élément répété en tête des parties d’un énoncé.

L’euphémisme
: cette figure de style est employée généralement pour apaiser le caractère choquant d’une idée pour la rendre moins forte. Elle est souvent utilisée pour exprimer l’idée de la mort.

La litote
: cette figure de style dit le moins pour suggérer le plus. Elle est employée souvent à la forme négative.

N’hésitez pas à découvrir plus de détails sur les figures de style en cliquant ici.

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